SABINE LEUTHEUSSER-SCHNARRENBERGER
SABINE LEUTHEUSSER-SCHNARRENBERGER
Il est incroyablement courageux d’engager le combat contre un appareil d’État qui bafoue la liberté et les droits fondamentaux, en particulier lorsque cet État s’emploie à démanteler les principes de l’État de droit ou les ignore déjà entièrement. Partout dans le monde, des avocats courageux se retrouvent à devoir choisir entre leur propre bien-être, leur intégrité professionnelle et leur engagement pour leurs clients. « Une fois la décision prise, il faut mettre sa peur de côté et foncer », déclare l’avocate biélorusse Natalia Matskevitch, radiée du barreau.
Les avocates et les avocats jouent un rôle moteur dans la dénonciation des violations des droits de l’homme et dans la défense de ces droits. Un rôle qui les confronte à d’immenses défis. Ils résistent aux manœuvres dilatoires et au harcèlement des juges et continuent de défendre leurs clients devant les tribunaux et de revendiquer l’égalité des droits, devenant ainsi eux-mêmes la cible de persécutions et d’attaques. Les avocats sont menacés, radiés, entendus pour des motifs fallacieux voire arrêtés arbitrairement, écopent de longues peines de prison ou se sauvent grâce à l’exil. Les avocates et les avocats font partie des corps de métier les plus persécutés.
Leurs conditions de travail deviennent particulièrement dangereuses quand l’indépendance du pouvoir judiciaire a été abolie. C’est ce qu’ont constaté l’avocat turc Can Atalay et ses co-accusés lors des procès Gezi. Le célèbre opposant russe et défenseur des droits de l’homme Vladimir Kara-Mourza a récemment été arrêté pour s’être exprimé sur la guerre d’agression de Poutine en Ukraine. Le début de son procès n’a cessé d’être reporté. Ni lui ni ses avocats ne peuvent s’attendre à une procédure équitable.
Les régimes autocratiques cherchent délibérément à empêcher les avocates et les avocats de défendre l’État de droit, mais aussi à miner la relation de confiance qu’ils entretiennent avec leurs clients, en particulier lorsque ces derniers sont des opposants politiques, des journalistes ou des militants persécutés. On constate une tendance inquiétante à intenter des actions en justice contre des avocates et avocats eux-mêmes en raison de leur travail de défense.
Pour les avocates et avocats également, la Déclaration des Nations Unies sur les défenseurs des droits de l’homme constitue un acquis important dans le système de protection des droits de l’homme. À l’instar d’autres personnes dont le métier consiste à défendre les droits de l’homme, les avocats ont le droit de déposer des plaintes et des pétitions à l’encontre d’individus et d’autorités publiques auprès des autorités judiciaires et des institutions nationales et internationales.
Cette déclaration confère aux avocates et avocats spécialistes des droits de l’homme le droit d’assister aux audiences publiques et de se forger une opinion sur le respect du droit interne et des obligations internationales applicables. Il convient de leur accorder non pas le privilège, mais le droit d’offrir à leurs clients une assistance juridique professionnelle qualifiée.
Les avocates et avocats spécialistes des droits de l’homme seront toujours à l’avant-poste de la lutte pour les droits fondamentaux et les droits de l’homme inhérente à l’État de droit. Il est donc d’autant plus important de les considérer comme des défenseures et défenseurs des droits de l’homme et de les soutenir dans leurs actions contre les gouvernements liberticides et enfreignant les droits de l’homme. Ils sont bien souvent le dernier espoir des dissidents, journalistes et acteurs du secteur de la culture persécutés.
Il est incroyablement courageux d’engager le combat contre un appareil d’État qui bafoue la liberté et les droits fondamentaux, en particulier lorsque cet État s’emploie à démanteler les principes de l’État de droit ou les ignore déjà entièrement. Partout dans le monde, des avocats courageux se retrouvent à devoir choisir entre leur propre bien-être, leur intégrité professionnelle et leur engagement pour leurs clients. « Une fois la décision prise, il faut mettre sa peur de côté et foncer », déclare l’avocate biélorusse Natalia Matskevitch, radiée du barreau.
Les avocates et les avocats jouent un rôle moteur dans la dénonciation des violations des droits de l’homme et dans la défense de ces droits. Un rôle qui les confronte à d’immenses défis. Ils résistent aux manœuvres dilatoires et au harcèlement des juges et continuent de défendre leurs clients devant les tribunaux et de revendiquer l’égalité des droits, devenant ainsi eux-mêmes la cible de persécutions et d’attaques. Les avocats sont menacés, radiés, entendus pour des motifs fallacieux voire arrêtés arbitrairement, écopent de longues peines de prison ou se sauvent grâce à l’exil. Les avocates et les avocats font partie des corps de métier les plus persécutés.
Leurs conditions de travail deviennent particulièrement dangereuses quand l’indépendance du pouvoir judiciaire a été abolie. C’est ce qu’ont constaté l’avocat turc Can Atalay et ses co-accusés lors des procès Gezi. Le célèbre opposant russe et défenseur des droits de l’homme Vladimir Kara-Mourza a récemment été arrêté pour s’être exprimé sur la guerre d’agression de Poutine en Ukraine. Le début de son procès n’a cessé d’être reporté. Ni lui ni ses avocats ne peuvent s’attendre à une procédure équitable.
Les régimes autocratiques cherchent délibérément à empêcher les avocates et les avocats de défendre l’État de droit, mais aussi à miner la relation de confiance qu’ils entretiennent avec leurs clients, en particulier lorsque ces derniers sont des opposants politiques, des journalistes ou des militants persécutés. On constate une tendance inquiétante à intenter des actions en justice contre des avocates et avocats eux-mêmes en raison de leur travail de défense.
Pour les avocates et avocats également, la Déclaration des Nations Unies sur les défenseurs des droits de l’homme constitue un acquis important dans le système de protection des droits de l’homme. À l’instar d’autres personnes dont le métier consiste à défendre les droits de l’homme, les avocats ont le droit de déposer des plaintes et des pétitions à l’encontre d’individus et d’autorités publiques auprès des autorités judiciaires et des institutions nationales et internationales.
Cette déclaration confère aux avocates et avocats spécialistes des droits de l’homme le droit d’assister aux audiences publiques et de se forger une opinion sur le respect du droit interne et des obligations internationales applicables. Il convient de leur accorder non pas le privilège, mais le droit d’offrir à leurs clients une assistance juridique professionnelle qualifiée.
Les avocates et avocats spécialistes des droits de l’homme seront toujours à l’avant-poste de la lutte pour les droits fondamentaux et les droits de l’homme inhérente à l’État de droit. Il est donc d’autant plus important de les considérer comme des défenseures et défenseurs des droits de l’homme et de les soutenir dans leurs actions contre les gouvernements liberticides et enfreignant les droits de l’homme. Ils sont bien souvent le dernier espoir des dissidents, journalistes et acteurs du secteur de la culture persécutés.
Vorwort